Le kyste ovarien est une affection fréquente et souvent bénigne. Mais sa découverte suscite régulièrement des interrogations, voire de l’inquiétude. Comment réagir lorsqu’un kyste est détecté ? Faut-il le traiter ? Et si oui, comment ? Voici ce qu’il faut comprendre.
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Apprendre qu'un kyste ovarien est présent lors d'une échographie de routine peut surprendre. Cette situation est pourtant fréquente : entre 5 et 7 % des femmes seront concernées au cours de leur vie. Le plus souvent, ce type de kyste est bénin, silencieux, et se résorbe spontanément. Pourtant, certaines formes nécessitent un suivi plus attentif, voire une intervention. Pour mieux appréhender cette situation, il est essentiel de comprendre ce qu'est un kyste de l'ovaire, comment il évolue, et dans quels cas un traitement devient nécessaire. La médecine distingue différentes formes de kystes, dont les origines, la nature et la prise en charge varient selon le contexte clinique.
Kyste ovarien : de quoi s’agit-il et comment se manifeste-t-il ?
Un kyste ovarien est une poche remplie de liquideliquide qui se forme au niveau d'un ovaire. Il peut apparaître à tout âge, y compris en dehors des périodes de fertilité. Dans la majorité des cas, il s'agit de ce que l'on appelle un kyste fonctionnel, c'est-à-dire une conséquence passagère d'un dérèglement hormonal au cours du cycle menstruel. Ces kystes fluctuent de taille selon les phases du cycle et disparaissent spontanément en quelques semaines. On les observe fréquemment chez les femmes en âge de procréer, et ils ne traduisent pas une maladie en soi.
D'autres kystes, dits organiques, ont une origine différente. Ils ne dépendent pas du cycle et ne régressent pas naturellement. Ces kystes peuvent se développer à partir du tissu ovarien lui-même. Bien que généralement bénins, leur persistance impose une surveillance. Lorsqu'ils atteignent une certaine taille ou que leur aspect à l'imagerie suscite une suspicion, une intervention chirurgicale peut être proposée pour éviter les complications et analyser leur nature, notamment afin d'écarter la présence de cellules tumorales.
Dans la majorité des cas, ces kystes ne provoquent aucun symptôme et sont découverts fortuitement. Toutefois, certaines femmes peuvent ressentir une gêne ou des douleurs pelviennes diffuses, parfois accompagnées de tiraillements dans le bas-ventre, de troubles menstruels, ou encore de symptômes urinaires ou digestifs. Il arrive aussi que des difficultés à concevoir conduisent à la découverte d'un kyste. Pour confirmer le diagnosticdiagnostic, une échographie est réalisée, par voie abdominale ou endovaginale. En cas de doute sur la nature de la massemasse, des examens complémentaires comme un Doppler pelvien, une IRMIRM ou un dosagedosage de marqueurs sanguins peuvent être nécessaires.

Traitement : quand intervenir et selon quelles modalités ?
La prise en charge d'un kyste ovarien dépend de plusieurs critères : son type, sa taille, son évolution dans le temps, l'âge de la patiente et ses projets de fertilité. Dans de très nombreux cas, aucun traitement n'est nécessaire. Les kystes fonctionnels disparaissent souvent sans intervention, et une simple surveillance échographique permet de vérifier leur résorptionrésorption progressive. Chez les jeunes femmes, on peut parfois proposer une contraception hormonale temporaire, notamment la pilule, pour stabiliser les cycles et limiter la formation de nouveaux kystes. Cette approche n'est cependant pas systématique.
Lorsque le kyste persiste ou lorsqu'il présente un risque de complication, une intervention chirurgicale est envisagée. Cela peut être le cas si le kyste provoque des douleurs persistantes, s'il atteint un volumevolume important ou s'il existe un doute quant à sa nature. La complication la plus redoutée, bien que rare, est la torsiontorsion ovarienne, c'est-à-dire l'enroulement de l'ovaire sur lui-même, qui constitue une urgence médicale. Dans ce cas, une intervention rapide permet de préserver autant que possible le tissu ovarien.
Enfin, si l'imagerie ou les marqueurs biologiques suggèrent un risque tumoraltumoral, une chirurgiechirurgie exploratrice est réalisée pour retirer le kyste et l'analyser. L'objectif est alors double : soulager la patiente et poser un diagnostic histologique précis. Heureusement, la majorité des kystes analysés se révèlent bénins.